
J’ai la chance d’avoir un beau papa électricien chineur. S’étant mis à la vape, il sort de sa besace une bobine de fil résistif d’une autre planète, il y en a un bon kilo, et c’est d’origine française. Sur le touret de cette bobine on peut voir une étiquette collée et le touret est gravé « Acierie d’Imphy« … WTF is that… est-ce que c’est mieux que mon bon vieux kanthal ce truc ?
C’est du 4/10, donc du 0.40mm en provenance d’une acierie française, située à Imphy, en conditionnement industriel, présentant une étiquette, certes abimée, mais qui laisse entendre qu’on est face à une petite pièce d’histoire…. Voici à quoi ressemble notre bobine :

Une brève recherches sur Wikipedia me mène à une information très intéressante sur l’origine de ce fil résistif :
Elle (NDLR : Imphy) est connue notamment pour ses aciéries renommées pour leurs aciers spéciaux qui ont servi notamment pour l’un des pieds de la tour Eiffel en 18891.
Yeah je vais vaper les pieds de la tour Eiffel… priceless. Mais redescendons un peu, car j’aimerais vraiment savoir ce que je vais chauffer pour vaporiser mon juice… J’ai donc naturellement souhaité pousser un peu plus loin les recherche pour connaitre les caractéristiques de ce fil résistif. L’histoire des aciéries d’Imphy remonte au 17e siècle

Il semblerait que les acieries d’Imphy sont aujourd’hui controlées par ArcelorMittal Stainless & Nickel Alloys.
Dans un document daté de 1931 (PDF-15,1 Mo), on trouve que les acieries d’Imphy ont notamment produit des rhéostats automatique régulateurs de température (source Ultimeheat)

Mais revenons sur notre étiquette pour en savoir plus sur la composition de ce métal. Notre bobine n’est pas toute jeune, au doigt mouillé je dirais qu’elle remonte à avant 1960. C’est sur l’excellent uninages.org qu’on en trouve un peu plus même si la bobine présentée sur ce forum diffère beaucoup de la notre. On pense à une sorte de maillechort, un alliage de cuivre, de nickel et de zinc, amagnétique (et effectivement je l’ai testé aux aimants, il n’est pas magnétique).
Et voici les caractéristiques les plus probables que l’on peut trouver correspondant à cette bobine, il s’agirait plutôt à mon sens d’un nichrome :
- Fil résistif RNC Superimphy Diamètre 0,4mm RNC SUPERIMPHY qualité Ni-Cr (nickel – chrome) type 80/20 (80 de nickel / 20 de chrome)
- Résistivité en ohm cm/cm2 à 15°C : 108
- Coef var résistivité entre 0°C et T° limite : 0,015×10-3 T°
- Limite d’emploi >1100°C
- Emplois : Tous problème de chauffage électrique, fours industriels. Radiateurs lumineux.
Pourquoi je penche pour un nichrome ? Et bien il réagit de la même manière, il chauffe particulièrement vite et a une résistivité moins importante que du kanthal à diamètre équivalent.





What ?! Un nichrome français d’excellente qualité, qui après toutes ces années fait cracher le feu à mes atos ?
La vape a ça de bien qu’on en apprend vraiment tous les jours 😉
Le nichrome n’est pas fait pour être utilisé avec le contrôle de température du DNA40.
L’algorithme de la box est prévu pour la courbe de température/résistance du nickel pur (ou peut-être du NI200 qui est du nickel à 99,5%), alors que ton alliage est à priori seulement à 80% de nickel.
Je ne sais pas comment se comporte le chrome à la chauffe, mais je doute donc que le DNA40 réussisse à détecter une température fiable de cet alliage
AH bien vu je corrige ça. En fait il faudrait un un algo déjà calibré pour la chauffe du metal en question, donc un truc assez linéaire pour être « prévisible ».
Dire qu’il suffirait d’un petit thermistor en verre bien placé sur l’ato pour connaitre la temp exacte …
Des ptits bouts de 2m, 5m , 10m dispos pour faire plaisir au comptable de Reflets.info et sauver la vie du chaton et de la licorne ?
🙂 pas con !
Mais bon c’est que du fil résistif hein !
Que ?
Ouais juste du fil résistif made in france à l’époque où il y avait des vrais socialistes aux commandes, c’est d’un certain point de vue un morceau de miracle 🙂