
L’Aeronaut est un dripper britannique, première réalisation d’Aeronaut Vapes que j’avais évoqué dés son lancement. Étant tombé dessus un peu par hasard et ayant trouvé son approche particulièrement innovante, il fallait impérativement que je le teste. Coup de bol pour moi, j’ai repéré qu’Eway en avait rentré. L’occasion pour moi d’aller y faire un tour s’étant présentée, me voici depuis quelques jours à pouvoir en profiter. S’il y a quelque chose que j’apprécie vraiment quand je teste un atomiseur en général et tout particulièrement un dripper, c’est découvrir de nouvelles choses, une nouvelle vape, quelque chose qui me laisse sur le cul. Et bien j’ai été servi. Pourtant, mes débuts n’ont pas été spécialement heureux avec lui, ce pour deux raisons : testé en premier avec un juice qui n’était pas mon all day et qui nécessitait de respirer 24 à 48h et un montage loin d’être optimal car trop haut en résistance ne m’apportant pas la chaleur que j’attendais de lui. Et puis nous revoilà partis avec un montage en dual coil, et moi en train de jouer avec les différentes positions d’airflow en jouant avec les tubes fournis avec les spares pour obstruer les arrivées d’air, inclinant les autres tubes pour leur donner une orientation, réglant mes coils plus ou moins proches de l’une ou de l’autre arrivée d’air… c’est à partir de ce moment que j’ai pu prendre toute la mesure du potentiel de cet Aeronaut.
Spécification :
- Terroir : britannique
- Matériaux : Inox
- Hauteur : 41mm
- Diamètre : 22mm
- Airflow : bien fichu
- Ne leak pas
Le concept de l’Aeronaut est simple… vous voyez les autres atomiseurs ? Et bien ça n’a rien à voir. Mais il arrive que certains concepts s’avèrent au final de mauvaises idées. « Dur d’innover dans les drippers tout a été déjà fait« … et bien non.
Au même titre que le Mirage, l’Aeronaut est un atomiseur réfléchi. Pas juste un design, une gravure jeté à l’arrache sur un bout de coin de table avec deux plots une cuve et un top cap, mais un atomiseur sur lequel on a pensé à l’étanchéité, un atomiseur bottom airflow ou top airflow ou les deux … sur lequel on a pensé au rendu, à la possibilité de modifier son type d’airflow sans avoir à ouvrir le top cap ou pire, à refaire les coils (coucou le Lancia), un atomiseur où la façon de penser l’airflow revient à modifier sensiblement le rendu… mais pas n’importe comment.
C’est évidement par sa manière de repenser les airflows qui le rend si impressionnant quand on pose ses yeux sur lui pour la première foi. Ces arrivées d’air consistent en deux tubes traversants de part en part en la chambre.
















Conclusion
L’Aeronaut est l’un des drippers qui m’aura le plus marqué cette année, notamment aux côtés du Mirage s’il ne fallait citer que lui. Ce dripper est scotchant, très joueur, aérien, avec un concept « no deck » original mais relativement simple à coiler en simple ou en dual coil, et surtout, avec 6 approches d’airflow différentes qui procurent presque 6 vapes très différentes (je dis presque parce que j’ai du mal à trouver une différence entre les deux positions full open, mais pour les autres, c’est tout de suite très parlant). Voici les combinaisons :
- 2 full ouvert en top / bottom
- 2 en top airflow
- 2 en bottom airflow.
L’Aeronaut est donc une excellente surprise, il s’invente sa forme à lui de polyvalence, avec une palette moins large que celle d’un Mirage Evo à mon goût, mais avec un caractère affirmé et à chaque fois très efficace. Cet airflow qui arrive bien sur les coils mais depuis le centre de la chambre et non à proximité du bord de la chambre offre une vape vraiment différente de ce que je connaissais jusque là. En utilisation gros bottom airflow je lui retrouve peut-être des couleurs du Kennedy.
Et même si les plots invitent à travailler ses coils assez proprement, un petit temps d’adaptation, le temps d’essayer toutes les positions et de jouer avec la distance entre les coils et l’arrivée d’air, on passe un certain temps à prendre ses marques.
Par exemple, avec le montage que je vous ai présenté essayez de rapprocher l’un des coils plus de l’airflow supérieur et l’autre plus de l’airflow inférieur, jouez avec les placements de coton et vous allez affiné votre vape, la production de vapeur, la température, et la restitution des saveurs.
Voici donc un atomiseur plaisir, auquel j’ai peu de choses à reprocher. Il y a bien ces tubes pour régler l’airflow que l’on est obligé de se balader si par exemple en fonction du juice ou du montage on veut revoir la manière dont arrive l’air, mais c’est une basse question d’intendance à côté de ce que l’Aeronaut nous offre. J’avais également peur d’une forme de condensation pouvant se former dans les tubes et conduirait à des petites fuites, mais là encore pas grand chose à dire, ça fonctionne bien. En chipotant un peu beaucoup, je dirai que dans certaines positions « mono airflow » il est un peu bruyant, pas du sifflement mais plutôt du genre courant d’air qui s’engouffre sous une porte… mais ça je m’en fout au regard de la vape qu’il propose.
Des trésors d’intelligence ont été placés dans cet Aeronaut pour offrir ce que j’aime qualifier d’une vape de caractère, mais je ne vous ai pas dit le meilleur… son prix… parce qu’à moins de 60 euros chez Eway où j’ai trouvé le mien, vous auriez tort de vous en priver. À ce prix là, je ne saurai vous dire s’il s’agit d’une dripper conçu et fabriqué au Royaume Uni ou s’il est conçu au Royaume Uni et usiné en Asie, mais honnêtement, je m’en cogne une peu, une bonne vape n’a pas de frontière. C’est un super dripper, innovant, parfaitement réalisé et qui procure une vape qui me plait énormément, c’est tout ce que je lui demande.
Salut!
Merci pour cette belle revue, une habitude visiblement!
J’apprécie beaucoup te lire et j’ai pu remarquée que nous aimons tous deux sensiblement la même Vape.
Quel est ton montage favori sur l’aeoronaut?
Dans mon cas c’est un dual clapton (2x 28g / 32ga) sur axe de 2,5 / 5,5 tours; le tout perpendiculaire au bottom airflow. Poussé à 90W c’est vraiment pas mal..
Bonjour 🙂
Merci pour cet article !
J’ai acquis un Aeronaut il y a peu, et je l’aime beaucoup.
J’ai par contre une ou deux questions :
– Comment faites vous pour faire une résistance à 0,1 ohms – avec quoi ?
– Et aussi comment faites vous pour vaper à 90 watts ?
Perso j’ai fais un double cool en Kanthal 0,4 twist avec 3 brins. 5 tours et j’obtiens 0,15 ohms et un bon coefficient de chauffe.
Par contre au delà des 60 watts ça chauffe de trop !
J’ai essayé aussi un coin en NI200 à 0,10 mais sur ma RX200 je suis tout de suite en Temp control. Du coup vape froide et peu dense..
Pourriez vous m’éclairer ?
Merci 🙂
Bonjour François,
L’aéronaute aime bien être un peu brutalisé.
Avant tout attention, vaper si bas comporte quelques risques et puisque vous avez une RX200, j’ai envie de vous dire que peu importe le montage… sauf que. Le twisted et les scoubidou coils comme c’est epais, on est souvent proche des parois et ça a tendance à chauffer plus car ça prend moins l’airflow.
En méca pour arriver à 90w et plus, il faut un kanthal un peu gros (à partir de 0.60 pour ma part), même plutôt 0.70mm sur l’aeronaute sur du 2.5mm de diamètre, avec 5 spires. C’est plus nerveux que du twisted.
positionnez bien les tiges d’airflow pour avoir les arrivées d’air qui arrivent bien sur les coils.
Ensuite, tout le monde n’apprécie pas la vape chaude donc inutile d’essayer de monter le plus haut possible en puissance si vous trouvez votre sweet spot à 60w.
Pour le temp control vous avez bien attendu que l’ato refroidisse pour ré-étalonner le TC ?